Quand l’amour devient parent, et se déséquilibre... (Partie1)

Aujourd’hui, j’aimerais écrire pour toutes les femmes qui sont devenues mères avec l’être qu’elles aiment… et qui découvrent finalement chez lui, avec regret, une réalité qui était restée cachée au fond de son être. Une réalité que l’arrivée de bébé a soudain fait émerger : la fuite, la déresponsabilisation, l’égoïsme. En apparence. Je crois que l’on n’en arrive là que par une succession de micro-comportements qui amènent cette réalité, seuls choix qui restent au papa finalement, car ces parents n’avaient tout simplement pas les clés pour rester dans l’équilibre, dans l’harmonie après l’arrivée d’un bébé. Ils n’étaient tout simplement pas prêts – comme 75 % des parents qui attendent un enfant – et l’écart s’est creusé.

Lorsqu’on apprend qu’on attend un bébé, on est un peu choqué, sonné, intrigué. Puis on se fait à l’idée. Nos propres enfances remontent à la surface, on se rappelle, on sent ce que l’on aimerait reproduire ou pas du tout. On imagine le futur, seul·e et à deux. C’est une période durant laquelle, sans s’en rendre trop compte, nos valeurs émergent au fond de notre cœur. (Les miennes : de la joie, de la gaieté, de la simplicité, de la chaleur dans notre foyer. Du soutien, de l’engagement, de l’acceptation des différences uniques de chacun. Des montagnes de crêpes. Des voyages extraordinaires. Observer la beauté de la nature.)

Et puis cet enfant est là, en vrai, en chair et en os. Il a des besoins que l’on ne comprend pas vraiment. On tâtonne, on essaie, on voit ce qui marche et ce qui le fait davantage pleurer. On regarde les réseaux : il y a tout et son contraire. Nous aussi, on veut faire partie du cercle des parents bienveillants. Évidemment, on veut absolument le meilleur pour notre enfant, la chair de notre chair, le trait d’union de notre amour entre nous deux.

Alors, on continue à faire ce qui marche, à 2 mois, à 6 mois, à 1 an, à 18 mois : des câlins et du bercement pour l’aider à s’endormir. Puis finalement, le sein reste le meilleur moyen, comme ça on reste dans un demi-sommeil. C’est ainsi que notre petit nous signifie qu’il aimerait bien s’endormir toujours ainsi. De jour, lors des siestes, comme de nuit.
À 2 mois, 6 mois, 1 an, 18 mois, l’écart se creuse entre ce que peut faire maman et l’exclusion de papa. Maman est là pour l’endormir, pour lui donner à manger à 3 h, puis lui changer la couche et le rendormir. Il n’y a plus qu’elle qui peut consoler leur petit. Ce petit qui hurle lorsque papa essaie de prendre le relais :
« Mais enfin, c’est ma maman qui m’a toujours consolé, qui est toujours là pour moi, de jour comme de nuit, il n’y a que ma maman qui peut combler tous mes besoins ! Qu’est-ce que tu es donc en train de faire, papa ? Redonne-moi à maman ! Je veux ma maman, je suis fatigué ! »

Maman est devenue la Figure d’Attachement Principale. Papa, la secondaire. Tous les deux savent bien qu’il y a un problème. Tous les deux ont le cœur lourd de subir ce constat, sans savoir comment y remédier.

Comme je le disais, une succession de petites actions a amené cette réalité. Car au fond, ce papa, ces papas, auraient voulu être présents dans les débuts de la vie de leur enfant. Mais aujourd’hui, malgré les valeurs que l’on porte au fond de notre cœur, on se fait ballotter par le monde extérieur : la liste de naissance remplie d’articles de puériculture épurés. La complainte soi-disant « normale » de la maman en dépression postpartum, qui ne peut pas poser son bébé pour se laver. La jolie photo de famille sur Instagram, pour montrer une fausse image de notre réalité. Je suis désolée, je suis cash, et bien évidemment je grossis les traits. Bien sûr que ça n’est pas tous les jours « tout blanc ou tout noir ». Bien sûr qu’on a le droit d’avoir un beau tapis de sol pour bébé, de dire que l’on est crevé, et de prendre en photo les amours de notre vie, car au fond, c’est réellement ce que l’on voulait.

Mais, mais, mais… n’aurait-il pas fallu plonger aussi au cœur de soi pour préparer la venue de bébé ? (Bon, j’avoue, on ne peut pas trop prévoir à l’avance, puisqu’on ne sait pas dans quoi on plonge avant de le vivre.)
Revenons-en au moment présent : face à cette situation impossible, à ce déséquilibre qui nous fait perdre pied, n’est-il pas le moment d’apprendre à se connaître, d’apprendre à connaître le développement de l’enfant et de choisir ce que l’on veut vraiment vivre, une bonne fois pour toutes ?

Si on n’y parvient pas de nous-mêmes, car nous ne maîtrisons (presque) plus rien, nous n’arrivons plus à réfléchir, nous subissons jour après jour, nous sommes arrivés au bout de nos connaissances : n’est-il pas le moment de chercher de l’aide ? Combien de fois je l’entends de la bouche de mes client·e·s :
« Mais Élodie, pourquoi ai-je attendu autant de temps avant de venir faire cet accompagnement avec toi ? C’est vraiment trop bête ! »

Et c’est cette jeune maman qui m’a inspiré ce constat — un constat que j’ai fait tant de fois — mais que je n’avais jamais posé par écrit, trop occupée à créer mon programme Sommeil Physio’Logique en Confiance pour les tout-petits. Elle s’était manifestée à moi vers les 6 mois de sa petite, puis finalement je n’ai plus eu de nouvelles. Voilà qu’à 18 mois, toujours le même constat, avec en plus un degré de fatigue démesuré et des déséquilibres entre les figures d’attachement considérablement accentués. Avec -en supplément- le cœur en miettes de constater impuissante, que ce papa ne veut plus – consciemment – s’en occuper, la laisse seule pour l’accompagnement au sommeil, la laisse crouler sous le poids de sa culpabilité :
« Tout ça, c’est de ta faute si je ne peux plus m’occuper de notre fille. Maintenant, c’est à toi de te débrouiller. »

Ma très chère Ondine, moi, je suis là. Je te vois. Je comprends le processus, et on fera tout pour recoller les morceaux éparpillés un peu partout, au fond de vos êtres. Toi qui m’impressionnes aux premiers abords, car tu es pleine d’énergie, débordante d’amour et d’optimisme. Pourtant, je sens, au fil de notre Consultation Initiale, que tu es en train de t’effilocher, à force de tenir les pans de ta vie du bout de tes doigts et de tes dernières forces. Depuis l’arrivée de ta fille, les écarts se sont creusés, les divergences sont apparues. Tu as tenté d’intégrer l’être aimé par les différents soins autour de bébé. Mais à cause du manque de clés entre sommeil et allaitement, le déséquilibre entre vous deux, Figures d’Attachement, a grandi autant que votre enfant. C’est toi qui l’allaites, lui donnes à manger, la changes, l’accompagnes dans son sommeil, le soir, la nuit, aux siestes. C’est toi qui es là, présente à chaque fois, dans tous les petits détails du quotidien pour répondre à ses différents besoins.

Sache, chère maman, que l’on peut y remédier.

L’ayant moi-même vécu avec le dernier de nos trois enfants, je sais que l’on peut aider le papa à retrouver sa juste place.

Mon accompagnement Sommeil Physio’Logique en Confiance ne lève pas seulement les différents perturbateurs qui entourent le dodo.

Il vient réconcilier les fils invisibles de votre parentalité parfois fragile,
redonner à chacun sa juste place, sans forcer, sans effacer, sans menaces.

La mère, qui porte, qui veille, qui sait, peut enfin déposer, souffler, se reposer.
Le père, longtemps resté sur le seuil, peut entrer pleinement, sans peur, sans orgueil.
Et l’enfant, au creux de ce lien réparé, n’a plus à choisir ni à se déchirer.
Il s’endort, porté par une confiance retrouvée, dans un triangle enfin rééquilibré.
Car il n’est jamais trop tard pour apprendre, ni trop tard pour réparer,
jamais trop tard pour comprendre ce qui demande simplement à être ajusté.
La parentalité n’est ni un rôle ni une épreuve. C’est un mouvement, une danse qui se renouvelle, pour évoluer selon sa propre justesse, sa propre vérité.
Parfois on chute, parfois on tâtonne. Se sont simplement des indicateurs de l'éloignement de sa vérité intérieure.
À celles qui portent trop, jusqu’à s’effilocher, à ceux qui se sont tus, faute de clés,
sachez-le : rien n’est figé, rien n’est perdu.
Il existe des chemins doux, (je l'appelle la voie du milieu) qui nous ramènent vers la parentalité que nous avions toujours rêvée.

Chères mères,
Si ce texte t’a parlé. Si tu t’y es reconnue.
S’il a réveillé des situations vécues, des souvenirs enfouis, ou quelque chose que tu traverses encore aujourd’hui.

Alors, je souhaite te donner la parole.

Parce que combien de fois j’ai eu envie d’hurler au monde. De Dire. De m'Exprimer. Me libérer.
Combien de fois j’ai ravalé mes mots, par peur du jugement, par peur d’être trop cash ou pas assez.
La peur — peur de dormir, peur de courir, peur de dire. La peur d’accoucher, la peur d’allaiter, la peur de perdre notre liberté. La peur poursuit tellement de femmes. Je mène un combat permanent avec la peur, comme vous toutes.

Et même si ça n’était pas dit ouvertement, j’ai toujours utilisé La "Lumie Naissance" pour me libérer de la peur. Je me demande où se situe la lumière, la clarté, la justesse, dans des situations difficiles et complexes. La lumière de l’amour, de la conscience, de l’équilibre pour les êtres qui m’entourent. Vaincre la peur, et essayer de faire de cette vie un paradis.

Et combien de fois je me suis dit que c’était égoïste d’être la seule à avoir une plateforme pour démêler mes pensées par l’écriture.

Alors j’ai décidé d’ouvrir l’espace.

Je souhaite utiliser Lumie Naissance aussi pour ça.
Je souhaite donner l’occasion aux mères — aux Mamans Lumie’Naissantes — de s’exprimer à leur tour. De parler au monde. De raconter aux autres mères.

Tu peux écrire comme tu veux. Une lettre. Un article. Un texte brut. Tu peux l’écrire au stylo, sur papier. Camille qui travaille avec moi, ou moi-même, nous le digitaliserons. Comme un journal intime à donner à l’univers, au monde, aux femmes.

Pour montrer que nous sommes nombreuses à vivre des situations qui nous questionnent. Des situations où l’on sait que l’on pourrait voir le beau, mais qui, pour le moment, restent dans l’ombre.

Peut-être aussi pour faire émerger une solution, un comportement, une attitude, un pas de côté. Pour déposer ce décalage, ce sentiment d’injustice, cette impression de tout porter.

Ici.
T’en libérer.
Et, peut-être, nous libérer ensemble.

Ton texte peut être signé ou anonyme. S’il est anonyme, pense à un pseudo qui pourrait te représenter. Tu auras ta rubrique.

En attendant, prenez bien soin de vous,

Et de vos petits bouts de chou,

Elodie Kuzminski,

Consultante du sommeil de bébé et de l’enfant,

Doula postnatale et auteure du livre « LE SOMMEIL DE NOS BÉBÉS »


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